Escapade à Cheval Blanc – 1ère partie : accueil et dîner

Pour tout amateur de vin, se rendre à Cheval Blanc est une expérience exceptionnelle… Y être accueilli lors d’un week-end par Pierre Lurton et ses équipes l’est encore plus. C’est cette escapade proposée à quelques blogueurs et journalistes que je m’en vais vous conter dans les prochains articles.

Accueil et dîner

Après trois heures de voyage, la gare de Libourne se présente à nous. Le temps de monter dans les voitures envoyées nous chercher, nous voici partis en direction de Saint-Emilion. La nuit tombe rapidement et nous distinguons à peine le paysage modelé par le vignoble quand enfin, Cheval Blanc se présente à nous.

Cheval Blanc accueil

Pierre Lurton nous accueille d’une poignée de main chaleureuse avant de nous convier à l’intérieur du chai, le plus bel écrin que l’on puisse imaginer pour Cheval Blanc, conçu par l’architecte Christian de Portzamparc (http://www.portzamparc.com/fr/projects/cheval-blanc/)

Accueil dans le chai

Puis le dîner est annoncé. Le château Marjosse blanc 2012, propriété personnelle de Pierre Lurton ouvre le bal. Issu d’assemblage sémillon et sauvignon, c’est un vin de plaisir vif et gourmand, offrant au nez de jolies notes exotiques.

Diner et menu Cheval Blanc 2

Le Petit Cheval 2001 est à la fois généreux et élégant. Sans avoir la complexité de son « grand frère », il est une parfaite introduction au grand vin. Cheval Blanc 2000 nous éblouit par son élégance et son toucher de bouche évoquant tour à tour la soie et le velours.

Mais c’est avec Cheval Blanc 1988 – en magnum – que toute la magie de ce cru se dévoile. 1988 est millésime classique, ciselé, présentant un milieu de bouche agréable, presque facile. La gangue de fraicheur qu’apporte le cabernet sauvignon contrebalance parfaitement la juste sur-maturité, pour générer un ensemble d’un équilibre magistral. C’est exactement cette dualité qui fait Cheval Blanc et lui permet de voyager dans le temps.

Yquem 1988 clôt le dîner de la plus belle des manières. Yquem est une catégorie à part entière, un univers de complexité qui ose tenir tête à cette mode où tout se doit d’être simple, voire uniformisé. Né d’une rencontre, entre la brume de la rivière Cérons et le vent d’est qui lui succède lors de beaux après-midi d’automne. Né du botrytis, tant désiré à Yquem, et tant redouté à Cheval Blanc.

Les caudalies d’Yquem nous accompagneront jusque dans nos rêves noctures, où nous puiserons un repos bienvenu. Le programme du lendemain s’annonce palpitant : l’histoire de Cheval Blanc, ses vignes,  sa vinification et son élevage…

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Foire au vins Lavinia… c’est parti !

Comme tous les ans, la sélection Lavinia à l’occasion de la foire aux vins est ultra pointue. Mêlant découvertes à moins de 10 euros, cuvées appréciées des amateurs éclairés et étiquettes renommées, chacun y trouvera son bonheur.

Voici mes coups de cœurs, dégustés avant l’ouverture des portes !

Pour commencer, des bulles, avec le Champagne Chartogne Taillet cuvéee Saint-Anne (22,40 euros). Regroupant les 3 cépages champenois, cette bouteille offre un plaisir immédiat, par son équilibre et sa fraîcheur.

Autre coup de cœur, cette fois sur des sentiers bien connus, le Champagne Larmandier Bernier cuvée Latitude Premier Cru (28,50 euros). Doté d’une belle tension, adossée à un fruité pur, ce vin festif par excellence ravira les amateurs.

En blanc, le Saint-Romain domaine de Chassorney Combe Bazin 2011 (22 euros), déjà évoqué dans ces pages à l’occasion d’une belle soirée au Jeu de Quilles rue boulard, est un classique parmi les meilleurs vins « natures ». Expressif, charnu et nerveux, c’est une bouteille à forte personnalité.

En rouge c’est chez Jean-Baptiste Sénat, en Minervois que nos papilles se remettent à battre ! Sa cuvée l’Ours Bleu 2011 (11,50 euros) est un concentré de plaisir. Sur des notes épicées, de garrigue, le toucher de bouche se fait velouté.

Minervois Senat L'Ours Bleu 2011

 Pour clore cette sélection, LE coup cœur de la foire aux vins, que nous sommes allés chercher de l’autre coté des Pyrénées. Le Ribera del Duero Cesar Munoz Vitisfera 2010 (12 euros) nous a bluffé. Issu de vignes centenaires de la bodega Magallanes et vignifié par le célèbre œnologue Cesar Munoz – qui a notamment travaillé chez Vega Sicilia, ce vin de cépage (100% tinta del pais) offre de superbes arômes de fruits noirs et de fines notes animales. En bouche, le grain de tannin est fin, l’équilibre et la buvabilité exceptionnels pour une bouteille issue de ces latitudes.

Ribera del Duero Cesar Munoz Vitisfera 2010

Vous l’aurez compris, la sélection Lavinia pour cette foire au vin d’automne est au plus haut niveau. Ca commence aujourd’hui !

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Restaurant Les Climats

« Messieurs dames, nous n’avons pas de Champagne à la carte ». C’est ce que vous risquez d’entendre à l’heure de l’apéritif aux Climats, la toute nouvelle table ouverte rue de Lille dans le 7ème arr. Une carte des vins 100% bourguignonne, un chef d’origine vietnamienne – Chi Tam Phan –  passé par Le Ritz, Ladurée et le Mandarin Oriental entre autres, un cadre art-déco superbe, et un accueil impeccable : on devient vite addict de la nouvelle adresse ouverte par Carole Colin et Denis Jamet, déjà propriétaires de « Chez Monsieur » (Royal Madeleine) sur l’autre rive.

salle veranda

Mais qu’est-ce qu’un Climat au fait ? Il s’agit d’un lieu cadastré caractérisé par un type de sol et un microclimat. Et les Climats sont légions en Bourgogne, ce qui se traduit dans le « livre de cave », désignation qui tombe ici sous le sens : 800 quilles de blanc et 2200 de rouge n’attendent que vous !

Les Climats cave

Les accords mets / vins les plus réussis s’invitent dès lors à la fête comme le ni-chaud ni-froid d’époisse aux épices accompagné d’une cuvée botrytisée de Mâcon-Villages du domaine Michel.

assiettes

Bref, il faut y courir avant que les gourmands ne le prennent d’assaut !

LES CLIMATS
41, rue de Lille
75007 PARIS
01 58 62 10 08
www.lesclimats.fr
Ouvert 7/7
Déjeuner : 12h00 – 14h30
Dîner : 19h00 – 22h30

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Balade autour du monde

C’est à une invitation au voyage à laquelle nous fûmes conviés en cette « magnifique » (!) soirée pluvieuse de juin.

La balade commence en Argentine, avec un Torrentes Vinedos de la Posada 2012, offrant des arômes de litchi, poivre blanc et poire. Gras et rond, c’est un vin frais, immédiat, manquant peut-être un chouia de tension.

Vinedos de la posada Torrontes 2012

Le vin suivant nous amène en Sicile : La Ferla Inzolia 2012. Belle découverte que ce cépage Inzolia – ou Ansonica en Toscane (http://www.terroirsditalie.com/doc/vin/cepages.aspx?cepage=inzolia&lang=fr) que nous rencontrons rarement. Le nez est sur les fruits blancs (pêche), l’attaque est droite, le vin est vif et nerveux, doté d’une finale amère marquée sans être verte.

La Ferla Inzolia 2012

Nous restons au pays d’Archimède avec un Santagostino Baglia Soria 2011. Succédant à un nez fermé, la bouche présente un profil monolithique. Le vin est rectiligne, on devine un beau raisin, tout d’un bloc, qui demande probablement quelques mois supplémentaires pour jouer sa partition.

Santagostino Baglia Soria 2011

Toujours en Italie, nous abordons les rouges avec un Nero d’Avola Aquilae 2010. Paré d’un rouge cerise peu intense, le vin est sur le fruit, croquant, sur de jolies notes de fraise des bois. C’est très gourmand !

Nero d'Avola Aquilae 2010

Puis la Corse est à l’honneur avec la cuvée Oriu du domaine de Torraccia sur le millésime 2005.  Un nez de petits fruits rouges et d’épices douces ouvre le bal à un palais tout de soie vêtu. Quelle finesse mes amis ! La plus jolie quille de la soirée.

Torraccia Oriu 2005

Retour en Argentine avec un vin tout en puissance et en finesse : le Cobos Malbec 2009. La robe est d’un rouge intense, qui évoque un porto. Au nez, des notes de garrigue, de cuir et d’épices s’entremêlent subtilement. Cette impression de puissance se confirme en bouche sur des arômes de fruits noirs, compotés, mais cela reste très fin et long, sur une finale amère d’une grande élégance. Un très beau vin, qu’il faut attendre au moins 10 ans.

Cobos Malbec 2009

Le voyage ne pouvait s’achever sans une douceur… Elle fût grecque, de Santorin plus exactement. Le Vinsanto 2003 du domaine Hatzidakis se pare d’une robe bistre brun. Au nez, le pruneau à l’eau de vie domine. Le fil acide dû aucépage Assyrtiko apporte un contrepoint nécessaire à la richesse de ce vin . Une belle découverte que l’on peut trouver aux caves Augé : http://www.cavesauge.com/

Vinsanto Hatzidakis 2003

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Un jeune homme de 1900 et son grand-père …

Déguster un vieux Porto reste et doit rester un moment rare. Ces bouteilles au potentiel de garde sans limite sont autant d’occasions de nous remémorer nos racines, notre histoire.

En 1900, l’exposition universelle de Paris organisée entre la place de la Concorde et le Champs-de-Mars, accueille des pavillons somptueux. Elle rend hommage au siècle qui s’achève et célèbre le nouveau qui s’annonce riche en découvertes et en progrès techniques. C’est également l’année de naissance du guide Michelin, précieux compagnon des automobilistes gourmands. Au Portugal, l’année est marquée par la naissance de José Maria Eça de Queiros, célèbre conteur et diplomate.

Le Porto Wiese and Krohn 1900 revêt une magnifique robe ambrée, parée de reflets bistre. Au nez, l’amande amère et la noix verte lui confèrent une incroyable fraîcheur. En bouche, l’attaque est vive, la sensation tactile précise et ronde à la fois. La noisette grillée, la noix et le café se disputent la première place en notre palais. Quelle longueur mes amis ! Ce vin est étonnant de vivacité !

Porto 1900 Wiese and Krohn

Quelques dizaines d’années plus tôt, le mois d’avril 1834 est marqué par un épisode sanglant à Lyon : la seconde révolte des canuts dans les quartiers de la Guillotière et de la Croix-Rousse. Au Portugal à la même période, la convention d’Evamorente met fin à la guerre civile portugaise.

Le Porto Wiese and Krohn 1834 présente une robe tuilée foncée. Au nez, on distingue successivement la noix, l’amande amère et les notes fumées. En bouche, le vin est plus massif et puissant que son descendant, peut-être moins fin. Mais quelle jeunesse pour un breuvage de 179 ans d’âge… Il tient debout et défie sans rougir la superbe tarte au chocolat amer maison. Un grand moment de vin et d’histoire.

Porto 1834 Wiese and Krohn 1

Porto 1834 Wiese and Krohn 2

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Accords et à cris .. au Cristal de Sel

Le Cristal de Sel est situé rue Mademoiselle dans le 15ème arrondissement, à deux pas de la très animée rue du Commerce. Aux manettes, Karil Lopez qui a fait ses classes chez Michel Rostang et au Bristol. En salle, Damien préparait les vins que nous avions apportés.

Début des festivités avec un gewurztraminer 2005 cuvée Théo des sœurs Faller (domaine Weinbach). Sur des notes persistantes de litchi et de fruit exotique, le vin est à la fois rond et frais, sans avoir l’allonge, la vivacité et la fulgurance des plus grandes cuvées du domaine.

Gewurztraminer Weinbach cuvée Théo 2005

L’accord avec le croustillant de gambas à la coriandre sauce aux épices tandoori manque de tension. C’est avec le vin de table de France blanc 2005 de chez Philippe Jambon que l’accord va petit à petit prendre corps. La robe est jaune assez évoluée, l’attaque est vive, mais dans un premier temps, le vin s’effrondre littéralement en bouche. C’est avec les minutes, qu’il va gagner en épaisseur et en ampleur, tout en gardant son acidité et sa force aromatique (acacia, sureau) pour se marier avec justesse au moelleux des gambas et aux épices tandoori.

Vin de table de France Philippe Jambon la grande bruyere blanc 2005

L’accord avec le sablé parmesan et saumon fumé ficelle, ananas et fenouil, s’annonce compliqué tant le plat est multidimensionnel (trop peut-être ..) : acidité du saumon fumé, sucre de l’ananas, salé du sablé parmesan, aromatique du fenouil et de la crème de raifort. Le premier vin à tenter le ballet est le vouvray sec 2006 de chez Huet. Le nez est discret, sur des notes d’agrumes. En bouche, superbe acidité et belle finale amer qui relance le vin. Le vin est cependant dominé par le plat. Vient ensuite le Vin de Pays du Loir et Cher de Julien Courtois, cuvée Esquiss’98. Surprenant au premier abord, oxydatif, sur des notes empyreumatiques marquées (caramel), il parvient à équilibrer la puissance du plat.

Sablé parmesan Huet Courtois

Les rouges ont pour mission de tenir le crachoir à la côte de cochon ibérique, salsifis au parmesan, purée d’héliantis jus corsé.

Avec un nez discret, une élégance, un équilibre, une fluidité et une délicatesse sans égal, le Fonsalette 2000 relève le défi à merveille ! Doté d’une mâche très marquée que contrebalance heureusement une acidité bien présente, ainsi que de jolies notes épicées et de cacao, le vin de table Terre Inconnue cuvée Los Abuelos 2005 est superbe, mais un poil trop musclé au regard de la cote de cochon.

Fonsalette 2000 Terre Inconue 2005 Los Abuelos

Le plateau de fromages se voit offrir un partenaire des plus originaux : un vin de pays de l’Hérault blanc de Léon Barral 1999. La robe foncée, presque caramel annonce un nez oxydatif assez prononcé. En bouche c’est fluide, presque trop. Le manque de tension qui équilibrerait les pâtes dures du plateau de fromage se fait cruellement ressentir.

Leon Baral blanc 1999

Pour terminer la soirée, un biscuit aux noix, crème de citron jaune, compote de datte et sorbet noix engage une discussion des plus agréables avec le Rivesaltes 1976 cuvée Aimé Cazes.

Rivesaltes Aimé Cazes 1976

Le Cristal de Sel
13 rue Mademoiselle
75015 PARIS
Tél : 01 42 50 35 29
http://www.lecristaldesel.fr/

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A la rencontre d’Y d’Yquem

Le 28 janvier, Arcturial organisait un dîner autour d’Y d’Yquem, en présence de Pierre Lurton – Président du château d’Yquem, de Sandrine Garbay – maitre de chai du château, et de quelques amateurs et passionnés. Le restaurant Apicius servait d’écrin à cette soirée rare.

Invitation dîner Yquem

Y est un vin singulier, qui offre un visage différent à chaque millésime. Le 2011 nous a séduit par sa tension, son toucher soyeux et sa longueur. 2010 et 2000 jouent quant à eux sur des registres plus miellés, exotiques, mais toujours avec cette vicacité et cette pureté unique. Les accords avec le thon cru et fois gras poêlé au gingembre, puis avec la volaille de Bresse rôtie et laquée aux épices se sont révélés merveilleux.

La soirée s’est achevée par un château d’Yquem 2011, parfait cavalier de la « mandarine dans tous ses états », en un tango virevoltant !

 Menu Y d'Yquem

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Le Jura sur son 31 !

Vin d’Arbois. Clos Pasteur, récolte de la vigne de Pasteur 1974. Henri Maire.

Une curiosité, une rareté même, pour débuter cette dégustation. Disons-le tout de suite : l’intérêt suscité par ladite bouteille n’a eu d’égal que la déception qui s’est manifestée sur les visages de Catherine et ses boys. Au nez, c’est madérisé. En bouche, on est sur la noix, c’est asséchant, presque aigre. Le vin et « amaigri ». Je pense qu’il fallait « saisir » ce vin dans son immédiateté. 10 minutes plus tard, cela devient mauvais, imbuvable même.

Vin d'Arbois Vigne de Pasteur 1974

 

Les blancs :

1) Stéphane Tissot Bruyères 2005.
Croque-monsieur au chorizo selon Senderens.

Vin tout en finesse, en tension, sur une belle ligne acide. Le premier nez grillé laisse ensuite s’exprimer d’intéressantes notes de poire. C’est légèrement oxydatif. L’accord avec le charnu et le moelleux du croque-monsieur au chorizo de Senderens est parfait.

Bruyères 2005 Tissot et croque monsieur chorizo

2) Ganevat Chardonnay Les Chamois du Paradis 2004.
Saint-Jacques juste saisies & lard de colonnata, compotée d’endives selon Eric B

Un nez sur l’ananas, les fruits exotiques. En bouche, du fruit sur une belle fraîcheur. C’est à la fois long, droit et volumineux. L’accord avec la compotée d’endive que je pensais avoir trop « confite » ( !) est juste. J’ai beaucoup aimé ce vin.

3) Camille Loye. Arbois cuvée Saint-Paul 1989.
Pommes de terre au Mont d’Or fondu et au safran.

Le nez a tout d’abord orienté la majorité des dégustateurs vers le chardonnay… et la majorité avait raison ! Notes de noix verte, vin oxydatif. Ce qui étonne, c’est sa finesse, sa fraîcheur, son acidité, au regard de l’âge. Et c’est long de surcroit.

Arbois Camille Loye cuvée St Paul 1989 et pommes de terres au Mont d'Or fondu

4) Stéphane Tissot Savagnin 1998.
Dorade à la vinaigrette de curry et petits légumes, selon Senderens.

Ce quatrième vin est la parfaite démonstration d’un tout sublimant chacune des parties, à savoir un accord met/vin transfigurant littéralement le savagnin d’une part, et la dorade et ses petits légumes d’autres part. Le coté doux/acide des pickles dialogue parfaitement avec le vin. Grand moment d’harmonie…

Dorade à la vinaigrette de curry et petits légumes

 

Les rouges :

5) Puffeney, Arbois Trousseau les Bérangères 2007.
Terrine de lièvre et terrine de faisan aux girolles de Gilles Verot, viande séchée des Grisons.

Vin gourmand sur des notes de fraises des bois. C’est simple et bon.

Arbois Trousseau Les Bérangères Puffeney 2007

6) Overnoy / Houillon, Poulsard 2008.
Terrine de lièvre et terrine de faisan aux girolles de Gilles Verot, viande séchée des Grisons.

On est sur du fruit, des épices discrètes, de la cerise. Le vin est légèrement trouble. C’est très frais, toujours gourmand mais bien plus fin et complexe que son prédécesseur.

Overnoy Poulsard 2008

7) Stéphane Tissot, Pinot noir En Barberon 1998.
Terrine de lièvre et terrine de faisan aux girolles de Gilles Verot, viande séchée des Grisons.

Soyeux, rectiligne, long. Superbe.

Tissot Pinot Noir En Barberon 1998

8) Château d’ Arlay 1996.
Poulet de Bresse au Vin Jaune et aux morilles.

Je n’ai pas pris de notes sur ce vin, absorbé que j’étais par le poulet de Bresse au Vin Jaune et aux morilles…

Chateau d'Arlay vin jaune 1996

9) Château Chalon Berthet Bondet 1988.
Poulet de Bresse au Vin Jaune et aux morilles.

Superbe vin, sur un registre d’acidité et de tension qui le marie à la perfection avec le gras et le moelleux du poulet de Bresse. Je découvre les vieux vins Jaunes et suis surpris par leur jeunesse.

Château Chalon Berthet Bondet 1988

10) Château Chalon Macle 2000.
Morbier jeune, Gouda 48 mois et Comté 24 mois de Marie Quatre Homme.

Le coup de cœur de la soirée pour moi. Un vin d’une finesse et d’un équilibre superlatifs, cristallin, d’une grande délicatesse et d’une infinie complexité. De surcroit, c’est encore un bambino à l’aube de vie que l’on imagine quasi infinie…

L’alliance avec le comté 24 mois de Marie Quatrehomme est une joute au sommet !

Chateau Chalon Macle 2000

 

11) Vin Jaune 2005. Fruitière vinicole de Voiteur.
Morbier jeune, Gouda 48 mois et Comté 24 mois de Marie Quatre Homme.

Pas de notes prises sur ce vin. Je m’étais sûrement envolé sous d’autres cieux avec le breuvage suscité…

Vin Jaune Fruitière Vinicole de Voiteur 2005

12) Macvin Macle.
Glace aux noix de Berthillon, glace à la vanille de Madagascar de François Théron, figues sèches, pruneaux et pâte de coing de Marie Quatre-Homme.

Extravagant … c’est le terme qui qualifie le mieux le souvenir gustatif que me laisse ce Macvin… et sa fabuleuse association aux glaces Berthillon et Théron. Certes il désarçonne et dérange par sa singularité. Mais je crois qu’il ne faut pas chercher de référentiel auquel le comparer, et plutôt se laisser conduire par l’explosion des arômes en bouche: orange amère, chocolat, liqueur de prune…

Une conclusion en apothéose pour cette magnifique soirée !

Dégustation Jura

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Gagnez des coffrets cadeau du Guide des Champagnes 2013

Guide Champagnes 2013

Gagnez ce coffret cadeau en répondant aux 3 questions suivantes :

1. A quoi postule la région Champagne pour 2013 ?
A. A l’autonomie politque
B. A l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO

2. Quelle est la longueur du réseau de caves de Moët & Chandon ?
A. 28 km
B. 12 km

Un indice ? http://avis-vin.lefigaro.fr/special-champagne/o34632-les-caves-de-moet- chandon-20-000-lieues-sous-la-terre#xtor=EPR-178

3. Que signifie le sigle RD ?
A. Récemment Dégorgé
B. Récolté par Desseauve

Laissez vos réponses et votre adresse e-mail en commentaires. Un coffret Guide des Champagnes 2013 Gault & Millau et son rafraîchisseur offert aux 3 premières bonnes réponses.

 

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Vignerons en Seine

Ce week-end se tenait le salon Vignerons en Seine, quai de Bercy à Paris. L’occasion nous était donc donnée de goûter les crus de ces 22 vignerons bio-logiques et biodynamistes. Nous avons retenu :

En blanc :

Pour ouvrir le bal, un joli effervescent du domaine Causse Marines, cuvée Zacmau (… vous avez dit verlan ?)  à 16 €, doté d’un joli fil acide et désaltérant à souhait.
http://www.causse-marines.com/

En Corbières au domaine des 2 Ânes, Magali Terrier proposait sa cuvée 10 Ânes blancs 2011 (10 €), composée de 10 cépages. C’est frais, très aromatique, agréable et simple. Plus structurée, la cuvée 2 Ânes gris (16 €, grenache gris et grenache blanc) nous a ravi par ses notes de fruits jaunes, de fruits secs et sa finale sur l’abricot. La persistance aromatique témoigne de la forte proportion de grenache gris.
http://www.domainedes2anes.com/

En Loire, le domaine de la Grange Tiphaine à Montlouis nous proposait trois blancs : un pétillant naturel cuvée Nouveau Nez 2011, la cuvée Clé de Sol 2011, simple et agréable, mais surtout la cuvée Les Grenouillères 2011, un demi-sec tendu, élégant, avec le « juste ce qu’il faut » de sucre résiduel.
http://www.lagrangetiphaine.com/

Pour clore le chapitre « blancs », le coup de coeur de ce salon, les vins du domaine de la Bongran, de Jean et Gautier Thévenet. Succédant à un excellent Viré Clessé 2009, le Viré Clessé 2005 nous a enchanté : un vin vivant, expressif (la mangue !), une matière exceptionnelle adossée à un équilibre sucre-acide remarquable. Pour 19 €, un incontournable.
http://www.bongran.com/

En Rouge :

Le domaine de La Tour du Bon nous a présenté son Bandol classique dans les millésimes 2008 et 2009. Assemblage de grenache, cinsault et mourvèdre sur un terroir calcaire, ces vins sont élégants et racés, avec bien sûr une trame plus serrée et une puissance plus marquée sure le 2009. La cuvée Saint Ferreol possède quant à elle la plus grande aptitude à la garde. Les millésimes 1998 et 2001 se dégustent parfaitement aujourd’hui.
http://www.tourdubon.com/

Nous ne connaissions pas Paul Barre, du Château La Grave à Fronsac, certifié en biodynamie depuis 1990. C’était manifestement une « lacune » tant le personnage affable, bon vivant, et fier de son engagement (militantisme) biodynamiste nous a séduit. Son Vin de France Leeloo 2011 est simple et gouleyant, son Fronsac La Grave 2009 est élégant, frais sur une finale mentholée. Le Canon-Fronsac La Fleur Cailleau 2006 est un grand vin, doté d’un joli potentiel de garde ce que confirme la dégustation des millésimes 1998 et 1993.
http://www.vignoblespaulbarre.com/

Vignerons en Seine regroupe des vignerons de qualité, engagés voire militants, mais avant tout passionnés et passionnants. A ne pas rater l’an prochain !
http://www.verrebouteille.net/

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